"Un joyau du patrimoine campanaire rhodanien à l'histoire pleine de péripéties" !
Theizé-en-Beaujolais, commune viticole du pays des "pierres dorées" du fait de ces constructions en pierre ocre / jaune. Elle est située dans le sud du Beaujolais. Faisant partie du département du Rhône, elle compte aujourd'hui 1295 habitants au dernier recensement de l'INSEE, en 2019. Construit à flanc de coteau, le village situé à 460m d'altitude peut s'enorgueillir de posséder un patrimoine riche, que ce soit au niveau historique, naturel et viticole ! Parmi le patrimoine bâti, on peut retrouver les châteaux de Rochebonne, Rapetour, Cruix, la vieille église, la chapelle Saint-Hippolyte, l'église Saint-Antoine, les cadoles, la tour du télégraphe Chappe, etc... La commune est traversée par le ruisseau "Le Merloux" où il prend sa source au nord-ouest de la commune, proche du hameau," le Marquison". Chaque année, le festival musical "des Rendez-Vous de Rochebonne" rassemble plusieurs centaines de personnes au début du mois de septembre. Qui dit Beaujolais comme cela apparaît dans le nom de la commune, dit viticulture où elle occupe de nombreux hectares de la commune. La commune est assez étendue, elle part des bois d'Alix dans la "vallée" pour ensuite se développer sur les pentes entre les vallons du Merloux, mais également où se situe le chef-lieu.
Le nom de Theizé apparaît pour la première fois dans une mention au XIe siècle. On apprend que le village vit dans l'ombre du village d'Oingt, son puissant voisin. Nous apprenons également que les seigneurs d'Oingt dominent la région.
Plus tard, au XIIIe siècle, tout d'abord en 1217 puis en 1221, Guichard III d'Oingt dépensier, demande de l'argent à son seigneur suzerain qui est par ailleurs comte et archevêque de Lyon, Renaud de Forez. En échange de sa requête, celui-ci lui demande de céder ses droits et usages sur la paroisse de Theizé à l'abbaye de Savigny (détruite depuis la Révolution). Theizé entre alors dans l'orbite de Lyon (et de Savigny, par conséquent) jusqu'à la Révolution.
Une grande page de l'histoire du lyonnais se passa à Theizé, plus précisément dans les bois d'Alix situés sur la commune. "Les Muscadins de Theizé" Cette fameuse histoire du Sud Beaujolais a durablement été marquée dans la mémoire des habitants du "pays". Pour ce bout d'histoire de la commune, il s'agit, en fait, d'une retraite que firent en octobre 1793 les troupes royalistes du général PRÉCY alors que la ville de Lyon allait être investie par les forces de la Convention qui était au pouvoir au niveau national, à cette époque.
L'objectif de ces soldats et des civils qui les accompagnaient (entre 1 500 et 3 000 personnes (selon les sources crédibles) était de passer la Saône au niveau de Trévoux, puis de gagner la Suisse. Le 9 octobre vers 9 h du matin, ils empruntèrent la porte de Vaise. Serrés par la troupe de ligne, harcelés par les habitants des campagnes traversées, ces soldats appelés aussi « Muscadins », gagnèrent la commune de Morancé, après douze heures de marche et de combat.
Cette colonne forte de 250 à 500 hommes et toujours commandée par Précy, se dirigea ensuite vers les bois d'Alix, où les royalistes purent prendre une heure ou deux de repos dans le froid et l'humidité. Il apparaît que la débandade qui avait commencé dès la plaine des Chères, s'est alors amplifiée, beaucoup préférant rechercher le salut individuellement ou par petits groupes. Cependant, un habitant de Theizé, le boulanger Antoine DANGUIN, Commissaire du canton du Bois d'Oingt, s'employait à faire cerner les bois d'Alix en disposant alentour des piquets de gardes nationaux des communes de Frontenas et de Theizé. Au sortir des bois d'Alix, aux confins des communes d'Alix, Frontenas et Theizé, le général Précy, confronté à un de ces piquets, prit pour guides les quatre hommes qui le constituaient. Lui et ses compagnons allaient alors errer pendant plus de 24 heures, principalement sur le territoire actuel de la commune de Theizé.
Le onze au matin le reste des troupes lyonnaises se rassemble à Oingt pour filer vers Saint-Romain-de-Popey, terme tragique de son périple. Les derniers muscadins (80 à 100) sont, en effet, exécutés ou capturés par les hussards soutenus par une foule de gardes nationaux venus de tout le département. Le général Précy, quant à lui, parvient à s'enfuir et à trouver refuge à Sainte-Agathe-en-Donzy (département de la Loire). S'il est avéré que les fugitifs lyonnais ont eu affaire tout au long de leur trajet aux attaques des habitants des campagnes alertés par les autorités conventionnelles, il est également établi que cette traque a pris une certaine ampleur dans les bois d'Alix, à proximité de Theizé.
Pour plus d'informations à propos de cette histoire, je vous propose de vous rendre sur le site du village voisin intitulé : "Bagnols Archives ". En cliquant sur le lien, ci-dessous, vous arriverez sur la page des "Muscadins de Theizé":
Au XIXe siècle, l'activité économique de la commune se concentre autour de la viticulture qui, comme partout en Beaujolais, connaît un fort développement, et des carrières de pierres dorées. De nombreuses maisons bourgeoises sont alors construites dans le village comme dans les hameaux de la commune (Boîtier, Ruissel...). L'expansion viticole ralentit avec la crise du phylloxéra qui pénètre le Beaujolais à partir de 1871.
L'Ancienne Église surnommée la "Vieille-Église" :
La "Vieille-Église" comme elle est surnommée par les habitants de Theizé, est en réalité, l'ancienne église paroissiale du village. Accolée au château de Rochebonne (ancien château fort, remanié et transformé en demeure d'apparat au fil des siècles), elle date pour sa partie la plus ancienne, de l'époque romane, c'est-à-dire qu'elle remonterait au XIIe siècle. Dans la construction, on retrouve la nef, qui date de cette époque ainsi que le clocher. Par ailleurs, seul le mur Nord avec un armarium est encore à peu près dans l'état initial depuis la construction. Sur le mur Sud, on remarque le tracé d'anciennes ouvertures romanes qui étaient présentes avant de la construction des bas-côtés au XVIe.
À cette époque, l'église servait notamment de sépulture aux seigneurs et aux paroissiens du village. La "litre funéraire" nous l'indique ! On retrouve des documents d'archives que jusqu'à la moitié du XVIIIe siècle, les curés donnaient les autorisations avec de grandes libéralités pour que la population soit enterrée dans l'église. Vers 1750, les autorisations deviennent plus drastiques et semblent s'arrêter vers 1773. Les chercheurs ont réussi à dénombrer grâce aux actes à dénombrer au moins, plus de 115 personnes enterrées dans cette vieille église.
Avançons de quelques siècles, on se retrouve au XVIe, le seigneur Claude de Fougères (qui est par ailleurs, le dernier de sa famille à posséder la seigneurie de Theizé) décida de faire construire un nouveau chœur vers 1530-1536, mais pas seulement. L'église était-elle délabrée ou alors trop petite ? Comme le veut l'époque, il sera construit dans le style ogival (gothique), mais très élaboré, donc on parlera de gothique flamboyant ! Son voûtement à voûte à six quartiers, liernes et tiercerons, orné d'une clef pendante finement sculptée, les remplages des fenêtres, sont typiques du gothique flamboyant comme cela a été précédemment cité. Le seigneur Claude de Fougères a fait aménagé une chapelle attenante au chœur en l'honneur de sa famille et de lui-même qui se nomme, tout simplement : "La chapelle des Fougères". Étrangement, dans celle-ci, ce n'est point la chapelle funéraire de la famille de Fougères mais celle d'une autre famille. En effet, le caveau de la famille de Châteauneuf de Rochebonne y trouve place. Dedans, repose le corps du seigneur, François de Châteauneuf et de Catherine de la Baume de Suze, son épouse ! À cette même époque, le mur sud, à l'époque de style roman sera remanié pour laisser place à quatre nouvelles chapelles latérales, également, toutes de style gothique ! Un siècle plus tard, en 1608, le narthex de l'église sera construit. Le bâtiment sera terminé au début du XVIIIe siècle, plus précisément en 1717 où les quatre chapelles latérales ont été agrandies.
Dans ces chapelles, on retrouve divers mobiliers historiques comme dans la chapelle du Rosaire avec son tableau intitulé : "Le Mystère du Saint-Rosaire" ! Dans une autre chapelle repose la sépulture d'Antoine de Varennes, seigneur de Rapetour (le château de Rapetour est sur la commune) depuis le 12 août 1615 où on l'apprend dans un testament. Cette chapelle familiale est sous le patronage de Sainte-Geneviève mais est couramment appelée, plus simplement, "Chapelle des Varennes". Dans l'une des chapelles, on retrouve un vitrail de type romantique, avec notamment la croix de Malte, ce qui représente bien que la famille de Châteauneuf de Rochebonne disposait de ce titre !
Sur l'église, une porte de style gothique donne sur jadis, le jardin du presbytère. Sur l'extérieur, elle est sculptée avec des feuilles d'acanthe. Au centre, un écusson prend place avec une crosse épiscopale qui y figure. Cette crosse est tournée vers la droite, rend honneur à la mémoire Guyot de Fougères qui fut abbé à l'abbaye de Boscodon dans les Hautes-Alpes.
Au XIXe, une entrée de l'édifice sera aménagée au fond de l'église.
Dans le mobilier restant de l'église, on retrouve divers éléments malgré que l'église soit désaffectée depuis 1905, date à laquelle la nouvelle église entra en "service", avec notamment les fonts baptismaux munies d'une cuve baptismale de forme octogonale date de la période médiévale, notamment de l'époque romane où l'on trouve des chiffres inscrits dessus qui obéissent à cette époque avec notamment le chiffre huit qui représente la renaissance par le baptême !
Ici, se trouve également un tronc daté du XVIIIe siècle signé par la plaque de fermeture de celui-ci avec la mention "Ferré par moy Claude Delaverriere de Theizé". Il a été posé en avril 1764 en la vieille église.
Au début du XXe siècle, l'église sera inscrite aux monuments historiques le 18 février 1926.
La Nouvelle Église ou Église Saint-Antoine :
En 1851, la population augmentant d'année en année, la construction d'une église s'impose ! Durant 51 ans, de nombreuses discussions parfois très compliquées entre la commune et le conseil de fabrique, il est convenu que l'église sera construite sur la place appelée autrefois la "Place de la Feuillée". Il faut noter que cette église sera financée par en son entièreté par les paroissiens de Theizé, et non par la commune. Cela aura couté 128 786 francs. Les dernières relations étant très compliquées entre ces deux institutions.
En 1899, plus précisément le 15 novembre, le Conseil municipal adopte l'emplacement de la nouvelle église comme cela a été dit précédemment en plein centre-bourg sur la place de la Feuillé. L'architecte désigné sera lyonnais, il s'agit de M. Louis BENOIT, qui créa les églises de Moiré, Le Bois-d'Oingt et Saint-Romain-de-Popey, toutes proches !
La première pierre de l'édifice est enfin posée le dimanche 18 juillet 1902, sous nous dit-on, un "beau temps", ce qui a favorisé une magnifique cérémonie ! La population s'était empressée, heureuse de voir enfin se réaliser le vœu qu'elle formulait depuis plusieurs décennies, avoir une nouvelle église ! Nous ne résistons pas à vous conter un petit passage de la cérémonie de la pose de la première pierre !
Lors de cette cérémonie, on nous indique que de "jeunes gens dévoués" avaient magnifiquement enguirlandé cet évènement aux couleurs républicaines ! À 15 heures, le chanoine GIRAUDIER, aumônier militaire, qui présidait par ailleurs la cérémonie et était entouré de grandes personnes toutes issues du clergé a déposé et scellé dans les soubassements de l'un des piliers, un petit coffret en cuivre contenant une liste des donateurs et souscripteurs pour la construction de l'église, mais également, différentes médailles et pièces de monnaie de l'année 1902 ainsi que le procès-verbal de la cérémonie !
Ce jour-là, la fanfare locale de Theizé qui prenait part à ce grand évènement de la commune en jouant divers morceaux de musique qui nous dit-on : "étaient très appréciés". Un bel événement de village !
Durant cette cérémonie, ils espèrent que cette nouvelle église sera rendue aux habitants en 1904
Les ouvriers qui dirigent le chantier viennent de Villefranche et étaient sous l'exécution de M. ARNAUD, qui était lui-même entrepreneur dans cette ville. Un tailleur de pierre local, M. VAPAILLON a participé au chantier de construction.
Les pierres utilisées pour la construction proviennent d'une carrière de la commune de Theizé, celle de Chassagne. Il s'agit de la pierre dorée, prédominante dans le Beaujolais des Pierres-Dorées (Sud Beaujolais) comme son nom l'indique. Elle mesure 34m de long et 13m sous voûte !
À en voir les plans de M. BENOIT, ainsi que des blocs de pierre non-taillés, on remarque bien que l'église n'est pas achevée. Une flèche gothique n'a jamais vu le jour, à la place, un toit pavillon ainsi qu'une croix en bois a été placée. En 1932-33, il fallu démonter cette croix, car les affres du temps ont eu raison d'elle (pourrie et vermoulue). En 1905, Lucien BÉGULE, très célèbre peintre verrier lyonnais fournit les deux grandes verrières au fond de la nef. Lors de la guerre de 39-45, les autres vitraux sont posés et les chapiteaux sont sculptés !
La Montée au Clocher:
L'accès au clocher est très simple. Il s'effectue depuis l'entrée de l'église où nous gravissons un escalier en colimaçon situé dans la tourelle ouest, adjacente au clocher. Celui-ci nous mène jusqu'à l'étage sous la chambre des cloches. Ensuite, nous prenons un second escalier qui nous amène sur le plancher dans la chambre des cloches.
Les Cloches :
La sonnerie de l'église de Theizé possède une histoire assez mouvementée, en effet, même si nous ne connaissons pas l'histoire des cloches historiques, ni des cloches présentes avant la Révolution, une querelle éclate entre la paroisse et la municipalité en pleine période de la séparation de l'Église et de l'État. Ce feuilleton qui durera plus de 7 ans va faire parler de la commune de Theizé dans "toute" la région, comme nous l'indique un article de journal.
Tout commence lorsque la construction de l'église s'achève, en 1905. Le conseil de fabrique propose leur requête au Conseil municipal de la commune. La situation déjà très controversé entre les deux instances puisqu'une vente très compliquée d'une ancienne cure (presbytère) avait lieu dans les mêmes temps pour que la commune en fasse une école de filles, mais la fabrique n'y entendait pas de cette oreille. C'est ainsi qu'en mai 1905, la Fabrique a reçu une froide réponse de la part du Conseil municipal... D'après eux, les cloches sont jusqu'à preuve du contraire de propriété communale, mais qu'elles ne constituent pas que les sonneries cultuelles mais aussi civiles comme les sonneries horaires par exemple. La mairie ne refuse pas en principe le déplacement des cloches mais sous quelques conditions. Tout d'abord, si les cloches sont déplacées, la fabrique doit prendre à sa charge le remplacement des sonneries civiles par des "timbres convenables". Le Conseil municipal désire également en compensation que la fabrique fasse boucher une fenêtre et une porte d'un bâtiment qui donne sur l'école de filles qui est lui-même propriété de la fabrique, et enfin, le conseil municipal demande, si les cloches sont descendues et que une fois le travail terminé de tout remettre en bon état.
Suite à des couts importants en contrepartie pour le conseil de fabrique, les cloches ne seront pas descendues de suite.
En novembre de la même année, une nouvelle demande a été formulée par le conseil de fabrique pour le Conseil municipal et c'est de là, que le long feuilleton des vieilles cloches de Theizé va commencer. Un article de journal a d'ailleurs été écrit à cette occasion comme nous l'avions mentionné. Celui-ci nous raconte que la municipalité était "démocratique et anticléricale" et qu'elle refusait de transférer les deux vieilles cloches de l'ancien clocher vers le nouveau. La fabrique de son côté se défend de ne pouvoir pleinement exercer son culte. De son côté, la mairie avance différents arguments que nous pouvons retrouver dans les archives. Tout d'abord, le Conseil municipal nous dit que cette délibération n'est pas faite dans un esprit de conciliation entre la Fabrique et le conseil et que celle-ci représente une menace pour la municipalité. Secondement, le conseil municipal pointe du doigt que l'ancienne église a été laissée dans le plus "pitoyable" état possible et par conséquent celle-ci émet ses réserves à propos des dégâts qui ont été commis comme l'enlèvement de la porte de la sacristie, le descellement et l'enlèvement des fonts baptismaux et de la table de communion, ces derniers ayant trouvés place dans la nouvelle église. Durant sept ans, un lourd climat va peser entre la municipalité et le conseil de fabrique toujours sous les protestations, pétitions et désaccords au sujet de cette querelle de cloches qui rendra la commune "célèbre" et qui fera par conséquent parlé d'elle !
Grâce à un renouvellement de l'équipe municipale, une nouvelle demande est formulée en novembre 1912 et qui sera acceptée par le Conseil sous les conditions qui avaient été émises en 1905. M. Antoine DEBILLY qui écrit cette demande prend en charge tous les travaux (de descente, de transport, de remontage) sur ces cloches. Il prend également en charge la commande d'un nouveau timbre (qui est bien précisé, d'une belle qualité, dans les archives) au lieu d'une cloche qu'ils auront choisi au préalable avec la municipalité, pour effectuer les futures sonneries civiles.
Dans la réponse donnée de la commune, ils ont précisé que les deux cloches avaient été entre-temps classées par M. le Ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts comme objets de valeur historique, ce qui avait été fait plus précisément le 27 novembre 1905.
Mais une autre venue arrive durant cette querelle. Une troisième cloche vient étoffer la sonnerie d'une troisième tonalité. Fondue par le lyonnais Charles ARRAGON, nous ne retrouvons aucune mention ou trace de cette cloche dans des actes de baptême. Cependant, la bavarde inscription de celle-ci nous indique qu'elle est en fin de compte un don de la généreuse famille DEBILLY-BROSSETTE qu'elle fait en 1905 pour que cette cloche serve "à perpétuité" pour l'église de Theizé.
Description technique des cloches de l'église de Theizé-en-Beaujolais :
Cloche n° | Nom(s) | Fondeur(s) | Année | Diamètre (en centimètre) | Masse (en kilogramme) | Note | Inscriptions | Ornementations |
1 | Non connu (NC) | Jehan RABEZ | 1588 | 107 | 700 | Fa♯3 | XPS AB OMNI MALO NOS DEFENDAT IHS S MARIA XPS VINCIT XPS REGNAT XPS IMPERAT (Symbole fleur (SF)) I (SF) RABEZ MA F (SF) 1588 T NOBLE ANTHOINET D'AUXY MAREINNE (SF) | Croix sur piédestal |
2 | Non connu (NC) | Non connu (NC) | 1404 | 93 | 500 | La3 | IHS MARIA SANCTE APOST SANCTE ANTHOIN SANCTE MARTIN FACT PRO NOBIS L'AN MCCCCIIII (traduction écriture gothique). | Saint-Michel, Vierge à l'enfant, Crucifixion. |
3 | Antoinette-Louise | Charles ARRAGON | 1905 | 85 | 430 | La♯3 | J'AI ETE BENITE LE 15 AOUT 1905. J'AI ETE OFFERTE PAR MR DEBILLY BROSSETTE POUR SERVIR A PERPETUITE LE CULTE CATHOLIQUE DANS LA PAROISSE DE THEIZE COR JESU SACRATISSIMUM, MISERERE NOBIS JE M'APPELLE ANTOINETTE-LOUISE MON PARRAIN A ETE MR ANTOINE FONBONNE MA MARRAINE A ETE MLLE LOUISE-MARIE FONBONNE MR PIERRE BACON, CURE, MR JACQUES BERTIN, VICAIRE S. EM. LE CARDINAL COUILLE, ARCHEVEQUE DE LYON CHARLES ARRAGON, INGERNIEUR, CHEVALIER DE LEON XIII, FONDEUR A LYON | Figure du Sacré-Cœur. |
(Cloche n°1 à gauche/haut, Cloche n°2 au milieu, cloche n°3 à droite/bas).
Parmi les cloches de Theizé, n'oublions le timbre installé probablement en 1913 afin de remplacer les cloches transférées qui étaient reliées à l'horloge mécanique. Il se peut qu'il ai été fondu par le fondeur lyonnais BURDIN Ferdinand et se trouve sur le toit du clocher de la vieille église. Il s'agit de la cloche communale et par conséquent c'est une cloche civile, néanmoins, il a été financé par le conseil de fabrique en compensation des cloches anciennes transférées de l'ancien vers le nouveau clocher. (Via le fichier audio ci-dessous, vous pouvez découvrir le timbre si particulier de cette cloche civile qui rythme les heures des habitants depuis plus de 100 ans) !
La Sonnerie de Theizé en quelques dates :
- 1404 : Installation d'une cloche ;
- 1588 : Installation d'une cloche fondue par le fondeur Jehan RABEZ :
- 1905 : Installation d'une cloche fondue par le fondeur Charles ARRAGON ;
- 1913 : Déplacement des cloches du vieux clocher vers le nouveau ;
- 1913 : Mise en place d'un nouveau timbre sur le clocher de la vieille église ;
- Juin 1973 : Électrification des cloches par les Établissements DESMARQUEST,
utilisation du matériel BACH et DESMARQUEST (trois volées et un tinteur).
- 1985 : Installation d'un tinteur sur la cloche n°1 (grosse cloche).
- 1992 : Pose d'un battant neuf MAMIAS sur la cloche n°2 et mise en place d'un
combinateur pour la sonnerie d'un glas tinté sur les cloches n°1 et n°2.
- 1997 : Première mesure restrictive de la sonnerie de la cloche n°1 pour cause de
forte usure (sonneries pour de grandes occasions).
- 2019 : Mise à l'arrêt de la volée de la grosse du à son état préoccupant. Mise en place d'une fausse volée tintée.
Annotation historique sur le fondeur Jehan RABEZ :
Comme vous l'avez remarqué, la grosse cloche de l'église de Theizé a été fondue par un dénommé Jehan RABEZ en 1588. Mais dîtes moi, qui est Jehan RABEZ ? Ce personnage mythique de l'art campanaire comme beaucoup d'autres de la même est originaire du village de Huilliécourt dans le Bassigny en Haute-Marne (F-52). Étrangement, on ne retrouve pas de ses œuvres dans son pays natal, mais plus au sud du pays, ici, en Beaujolais ou même encore en Ardèche et le Gard où il a réalisé plusieurs pièces ! Peut-être découvrirons-nous d'autres de ses œuvres en Beaujolais ? Seul l'avenir nous le dira !
Passé Campanaire :
Dans le clocher, diverses anciennes roues de volée en bois des cloches de l'époque quand la sonnerie était manuelle sont entreposées sous l'étage des cloches. L'ancien battant de la cloche n°2 est également conservé et accroché au beffroi. Ce sont des éléments à conserver.
Anciennes roues de volées et systèmes de sonneries ainsi que l'ancien battant de la cloche n°2.
L'Horloge :
M. Vincent LAVERRIÈRE, 1er adjoint en charge des réseaux, de la voirie et des bâtiments nous a fait mention d'un ancien mécanisme dans le clocher de la vieille église. La municipalité a le souhait de descendre le mécanisme pour l'exposer et peut-être le restaurer, une initiative à encourager. Du fait, que nous avions pas fait la demande pour pouvoir accéder au clocher de la vieille église, nous n'avons pas de photo et nous avons donc pas pu étudié le mécanisme d'horlogerie.
Le Tableau de Commandes :
L'église de Theizé possède un tableau de commandes manuel fabriqué en 1973 par les Établissements DESMARQUEST. Les sonneries de l'angélus sont pilotées par une horloge-mère BRILLIÉ.
La vidéo :
Nous adressons tous nos remerciements à :
M. Christian VIVIER-MERLE, Maire de Theizé-en-Beaujolais ainsi que l'ensemble de la municipalité pour leur aimable autorisation.
M. Vincent LAVERRIERE, 1er Adjoint en charge de la voirie, des réseaux et des bâtiments pour son accueil chaleureux et sa disponibilité.
Mme Séverine CLEMENT, Secrétaire de mairie pour la transmission de notre demande auprès des élus et des différents acteurs.
M. Eric DESMARQUEST, Campaniste, Directeur des Etablissements DESMARQUEST pour la mise à disposition des archives sur la sonnerie de Theizé.
Mme Carole PARET, Conservatrice déléguée aux antiquités et objets d'arts des Archives du Département du Rhône et de la Métropole de Lyon pour la mise à disposition de documents concernant la sonnerie de Theizé-en-Beaujolais.
M. Éric SUTTER, Président de la Société Française de Campanologie pour les précieux renseignements donnés sur le mythique fondeur "Jehan RABEZ".
Mes chers collègues, Claude-Michaël MEVS (Quasimodo Sonneur de Cloches), Dominique FATTON (Valdom 68), Kévin CHAUT (Les Cloches Ligériennes) et Paul-Élie ROSE (Les Cloches Iséroises) leurs présences et l'aide apportée à la réalisation de cette mise en valeur patrimoniale.
Nos sources :
Wikipédia et GénéaWiki.
Archives communales du département du Rhône - Commune de Theizé.
Archives départementales du département du Rhône et de la Métropole de Lyon.
Nos relevés (inventaires) sur sites.
Nos fonds privés.
Les liens :
Commune de Theizé-en-Beaujolais // Les Cloches Rhodaniennes-Lyonnaises, tous droits réservés.
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